Samedi 31 mai 2025, à Saint-Martin-lez-Tatinghem, une manifestation unitaire aura lieu pour dénoncer les combats de coqs. L’organisation de ces évènements bénéficie de la même exemption de poursuites pénales que la tenue de corridas par le biais de l’article 522-1 du Code pénal. Ces deux animaux sont victimes de la même disposition dérogatoire à des poursuites pénales pour sévices graves et actes de cruauté.
Les gallinacés, des êtres sensibles et intelligents
Les récents travaux scientifiques soulignent leurs remarquables capacités intellectuelles, leur logique et leurs facultés d’anticipation. Leur mode de communication est élaboré. Grégaires, ils est essentiel pour eux d’évoluer dans un groupe. Au sein de celui-ci, les gallinacées mettent en place une hiérarchie et chaque individu est reconnu par les autres membres. Grâce à leur mode de communication complexe, l’alerte peut être donnée en cas de danger. Selon diverses études, ces animaux sensibles sont capables d’empathie. En d’autres termes, ils ont conscience d’eux-mêmes et des autres. Cette donnée est fondamentale. Au sein de la communauté, le coq a un rôle de protecteur : il est celui qui va protéger les poules des différents dangers. Ceux-ci sont multiples et les personnes qui possèdent un poulailler ne le savent que trop : renards, fouines et rapaces sont leurs prédateurs les plus connus. Les gallinacées sont des proies et pas des animaux qui se complaisent à combattre.

Combats de coqs : une disposition naturelle dévoyée
Les combats de coqs peuvent se tenir dans le nord de la France ainsi que dans les départements et les régions d’outre-mer. Les animaux destinés à ces combats sont soigneusement sélectionnés. Leur aptitude à la vitesse et leur agressivité sont évaluées, puis exacerbées. Elevés en autarcie, ils ne voient un autre coq que lors des combats. A l’occasion de ceux-ci, une lame tranchante est fixée aux ergots. Les deux animaux sont placés face à face et des paris d’argent sont pris sur le vainqueur. Les blessures sont considérables et il est fréquent que l’un des deux coqs meure à l’issue du combat. Le cas échéant, il sera soit achevé, soit soigné – si son état le permet – pour combattre de nouveau.
Une mobilisation unitaire pour dénoncer la cruauté

Plusieurs structures de défense des animaux s’unissent en faveur des coqs pour dire leur refus des maltraitances dont ils sont victimes en amont et lors des combats dont le maître mot est la discrétion. Chez les coqueleux (acteurs et organisateurs de combats de coqs), l’entre-soi est de mise. En outre, le coq est plus éloigné de l’espèce humaine que ne l’est le taureau essentiellement parce qu’il n’est pas un mammifère. C’est principalement pour ces deux raisons que leur martyre est quelque peu invisibilisé. Il est cependant bien réel. Le samedi 31 mai 2025, à Saint-Martin-lez-Tatinghem, nous vous invitons à vous solidariser de la mobilisation pour défendre les coqs.