Une lettre ouverte un peu fermée…

Dans une lettre ouverte à Aymeric Caron liée au dépôt de la PPL abolitionniste, un aficionado a cru bon de ressasser ad nauseam les éternels poncifs que nous connaissons bien. Tout y passe, ou presque. La prédation, les jeux vidéos ou encore l’écologie. Pour la première, les animaux lorsqu’ils tuent dans la nature, ne se rassemblent pas pour profiter d’une agonie (nous rappelons au passage que le taureau est un animal domestique). Pour les deuxièmes, les conclusions des professionnels de la santé mentale sont sans appel : la corrida favorise l’inversion des valeurs chez les plus jeunes. Pour la troisième, l’abolition de la corrida ne fera pas disparaitre les grands espaces sur lesquels évoluent les taureaux : plus de 90% d’entre eux finissent à la boucherie. Pour les ganaderos, la corrida n’est qu’un « à côté ». Nous nous attarderons également sur le « courage » du toréro dans un « combat » où tout est pensé pour que l’un des « combattants » – celui qui n’a rien demandé – meure au terme de blessures par arme blanche dans le cadre d’un rituel codifié ; ou encore sur le « courage » de l’animal dont le comportement ne reflète en réalité qu’une fuite en avant dans un contexte de stress intense. Vous remarquerez l’anthropomorphisme assumé, lequel a longtemps été l’apanage des défenseurs des animaux. Alain Perret, auteur de La Mafia tauromaniaque (voire sur la page « Ressources » de ce site), avait déjà pu se prononcer sur la
question : selon lui, le taureau se voit affublé d’une vanité que le toréro est seul a pouvoir revendiquer. Il est vrai que les citadins ne peuvent pas comprendre (puisque comme chacun le sait, le monde se divise en deux catégories bien
distinctes : les ruraux, lesquels sont indubitablement en faveur de la corrida, puis les habitants des villes, farouches opposants aux courses de taureaux à l’espagnole) .

Le foisonnement des idées présentes dans ce billet ne pouvant être ici développé in extenso, nous vous laissons donc apprécier par vous-même toute la saveur des thèses qui y sont défendues .

Réaction de la FLAC suite aux propos de Simon Casas du 17 septembre 2022

Le 17 septembre 2022 à Nîmes, à l’occasion d’un rassemblement d’aficionados pour la défense de la corrida, Simon Casas, organisateur des corridas dans cette ville et grand communiquant taurin, compare, au début de son discours et indirectement, les anticorrida à Heinrich Himmler, initiateur de la Shoah… C’est tout simplement ignoble ! Simone Veil et Charles Baron, rescapés des camps et anticorrida notoires, auraient apprécié…

Déclaration de Simon Casas : https ://vimeo.com/751108002/0b65d912b9

Par conséquent, la FLAC demandent aux maires des principales villes taurines si ils cautionnent ou pas ces déclarations particulièrement choquantes. Leurs réponses ou non réponses seront rendues publiques : Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, Patrick de Carolis, maire d’Arles, Robert Ménard, maire de Béziers, Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, Julien Dubois, maire de Dax et Charles Dayot, maire de Mont-de-Marsan. Déjà, en 2013, un certain nombre  d’édiles, dont le maire de Nîmes et le maire de Béziers, s’étaient indignés contre les déclarations du président de l’Observatoire National des Cultures Taurines, André Viard, qui comparait les aficionados combattus par les anticorrida, aux juifs persécutés par les nazis… 

Merci à l’avance pour leur réponse !