Dans une lettre ouverte à Aymeric Caron liée au dépôt de la PPL abolitionniste, un aficionado a cru bon de ressasser ad nauseam les éternels poncifs que nous connaissons bien. Tout y passe, ou presque. La prédation, les jeux vidéos ou encore l’écologie. Pour la première, les animaux lorsqu’ils tuent dans la nature, ne se rassemblent pas pour profiter d’une agonie (nous rappelons au passage que le taureau est un animal domestique). Pour les deuxièmes, les conclusions des professionnels de la santé mentale sont sans appel : la corrida favorise l’inversion des valeurs chez les plus jeunes. Pour la troisième, l’abolition de la corrida ne fera pas disparaitre les grands espaces sur lesquels évoluent les taureaux : plus de 90% d’entre eux finissent à la boucherie. Pour les ganaderos, la corrida n’est qu’un « à côté ». Nous nous attarderons également sur le « courage » du toréro dans un « combat » où tout est pensé pour que l’un des « combattants » – celui qui n’a rien demandé – meure au terme de blessures par arme blanche dans le cadre d’un rituel codifié ; ou encore sur le « courage » de l’animal dont le comportement ne reflète en réalité qu’une fuite en avant dans un contexte de stress intense. Vous remarquerez l’anthropomorphisme assumé, lequel a longtemps été l’apanage des défenseurs des animaux. Alain Perret, auteur de La Mafia tauromaniaque (voire sur la page « Ressources » de ce site), avait déjà pu se prononcer sur la
question : selon lui, le taureau se voit affublé d’une vanité que le toréro est seul a pouvoir revendiquer. Il est vrai que les citadins ne peuvent pas comprendre (puisque comme chacun le sait, le monde se divise en deux catégories bien
distinctes : les ruraux, lesquels sont indubitablement en faveur de la corrida, puis les habitants des villes, farouches opposants aux courses de taureaux à l’espagnole) .
Le foisonnement des idées présentes dans ce billet ne pouvant être ici développé in extenso, nous vous laissons donc apprécier par vous-même toute la saveur des thèses qui y sont défendues .